Avec qui transcommuniques-tu?
Sommaire:
Introduction :Section 1 : L'expérience interdite par Bernard Denéchaud.
- Apôtre de la transcommunication.
- La vie après la vie.
- Conseils.Section 2 : Dis-moi avec qui tu transcommuniques? par Philippe Augendre.
Section 3 : La vie après la mort. par Roland Meyer.
- Réveil promis
- Portrait biblique d'un mort.Introduction
Avec qui transcommuniques-tu? As-tu un parent décédé, un saint, un esprit... avec qui tu crois pouvoir entretenir une relation quelconque? Crois-tu qu'il y a une continuité de la vie de l'âme après la mort? Ou encore une réincarnation de l'âme...?
Bref, quelle est ta position par rapport au monde de l'au-delà et, tout particulièrement, par rapport à ce que deviennent les morts et leur âme?
Ce sont là des questions que bon nombre d'entre nous se sont posé un jour ou l'autre. Souvent, sans parvenir à y répondre réellement et avec certitude. Cependant, bien des gens ou des mouvements (pas seulement religieux) ont un avis précis sur le sujet et font tout pour que de nouveaux adeptes partagent -- et mettent en pratique -- les mêmes idées qu'eux... en amadouant, en proposant des théories plus que suspectes, en avançant de nombreux témoignages d'événements vécus, etc.
Mais que dit la Bible à ce propos? Que suggère-t-elle? Cela constitue le thème principal du dossier, que je peux vivement vous conseiller de lire. Olivier Maridor.Section 1
L'EXPÉRIENCE INTERDITE
Finis les esprits qui frappent et les tables qui tournent. L'au-delà se glisse sur les ondes et s'enregistre sur les bandes magnétiques. Il s'entrouvre, au bout d'un tunnel obscur, devant ceux qui frôlent la mort.
Fascinant mystère de l'après-vie. Porte ouverte à toutes sortes d'excès, de supercheries et de crédulités. Attention danger!"Esprit es-tu là?" Dans la pénombre, les mains forment une chaîne sur la table, les yeux sont rivés sur les lèvres du médium. "Si oui, frappe un coup, sinon frappe deux coups."
Cette vision classique d'une séance de spiritisme a pris ces derniers temps un vrai coup de vieux. Car cette passion de l'au-delà, aussi ancienne que l'humanité, a toujours su s'adapter à son temps. Et la technologie domine notre époque. Les tentatives de communication avec les morts se font donc maintenant par l'intermédiaire du magnétophone, de la radio, de la télévision, ou même de l'ordinateur.
Le peintre et cinéaste suédois: Friedrich Jurgensen (1903-1987) fut un des premiers à rapporter ce genre d'expérience.
En juin 1959, il crut entendre la voix de sa mère, en surimpression sur une bande sonore, où il avait enregistré des gazouillis d'oiseaux. Aujourd'hui encore, la longueur d'onde située entre Radio Vienne et Radio Moscou, appelée "onde Jourgensen", semble particulièrement disposée à offrir des spécimens de voix d'outre-tombe. Ces voix correspondent bien, d'ailleurs, à l'idée que l'on pourrait s'en faire: saccadées, chuintantes, robotiques, chuchotées. Plus fort encore, l'image est récemment venue s'ajouter au son.Le spiritisme de toujours prend, au travers de ces nouveaux instruments, une apparence plus rationnelle. On parlera de "recherche", "d'expérimentation". Le terme de spiritisme est remplacé par celui de transcommunication.
Le sujet a attiré plus d'un scientifique de renom. Les passionnés organisent d'ailleurs régulièrement des congrès internationaux sur le sujet. Ils sont quelques centaines en France, plusieurs milliers en Allemagne, en Belgique ou en Italie.Apôtre de la transcommunication.
Les scientifiques ne sont pas les seuls à s'intéresser au sujet, puisque l'un de ceux qui ont le plus approfondi cette question en France est un prêtre. L'abbé François Brune s'est passionné pour la communication avec l'au-delà, car il y voit une preuve de la survie des morts. Il donne cette précision surprenante:
"Le spiritisme, dans le sens large du terme «c'est-à-dire la communication avec les esprits de l'au-delà», a toujours été considéré comme normal par l'Eglise".A l'appui de sa thèse, il rappelle qu'une des premières expériences du genre fut réalisée par un prêtre, Pelegrino Ernetti, à l'université catholique de Milan. Alors qu'il essayait d'éliminer des harmoniques sur des enregistrements d'un chant grégorien, il entendit la voix de son père sur une bande qu'il venait de réparer.On peut être étonné de voir des hommes d'Eglise se pencher sur un domaine qui sent d'habitude plus le souffre que l'encens. En tout cas, les fondateurs du spiritisme moderne n'étaient pas vraiment des chrétiens.
Allan Kardec (né en 1804), qui fut le véritable codificateur et apôtre de la doctrine, refusait tout dogme religieux. Pour lui, l'âme évoluait au fur et à mesure de ses réincarnations, dans la matière-énergie du globe.
Les révélations des esprits supérieurs venaient tout simplement compléter celles transmises à Moïse et à Jésus. Il est vrai, cependant, que le spiritisme partage avec beaucoup de nos contemporains la foi en l'immortalité de l'âme.La vie après la vie.
Et c'est bien là le coeur du problème: y a-t-il une vie après la mort?
Le docteur Raymond Moody a répondu catégoriquement oui, dans son best-seller La vie après la vie (1977), tiré en France à 1.2 million d'exemplaires. Pour le montrer, il cite les expériences de personnes qui ont connu une mort imminente, communément appelées N.D.E. ("Near Death Experiences").Toutes ont en commun certains éléments, malgré leur diversité: sensation de vie après la vie, perception inhabituelle de son corps, de son identité personnelle. L'âme semble s'élever au-dessus du corps et contempler l'entourage. Elle semble traverser un tunnel obscur, débouchant sur une vive lumière. Elle perçoit une atmosphère de paix et de bien-être ineffable. Preuves de la survie? Pas nécessairement. Les états modifiés de la conscience, N.D.E., transes, extases mystiques, hallucinations, ont fait l'objet d'études scientifiques, qui peuvent aboutir à d'autres conclusions.
En effet, les diverses sensations ressenties lors d'une N.D.E. sont étrangement semblables à celles vécues lors de carences nutritionnelles (comme le jeûne) ou consécutives à l'absorption de narcotiques.
Un anesthésiant, comme le Kétamine, par exemple, provoque aussi la sensation de quitter son corps. Il en va de même de l'éboka (plante hallucinogène), absorbée lors des rites initiatiques, au Gabon.
On a même signalé qu'au cours des hallucinations provoquées par le L.S.D. des personnes ont vu une vive lumière au bout d'un tunnel. Depuis 1975, on sait que le corps, dans des situations de stress, est capable de produire des substances aux effets similaires à ceux de la morphine, des endorphines et enképhalines.On a émis l'hypothèse que certaines sensations que nous venons de mentionner auraient pu tout simplement être produites par le corps lui-même, dans des circonstances particulières.
On a aussi remarqué que les visions hallucinogènes sont fortement conditionnées par la culture de ceux qui en sont les sujets.
Ainsi, les Indiens du Pérou voient des serpents et des jaguars, tandis que les étudiants californiens voient des formes psychédéliques. Dans une enquête sur 442 Américains et 435 Indiens ayant vécu une N.D.E., on a remarqué qu'aucun des Indiens n'a vu Jésus, et aucun Américain n'a vu une divinité hindoue. Les enfants, quant à eux, mettent en scène leurs camarades de classe et leurs professeurs. Nous le voyons, l'immortalité de l'âme devra trouver ailleurs ses arguments.Pourquoi vouloir communiquer avec l'au-delà?
Certaines motivations semblent évidentes: la difficulté de communiquer avec les vivants, la volonté de se rassurer sur l'au-delà, le refus de la séparation d'avec un être cher, la curiosité tout simplement.Le spiritisme aura su, en tout cas, "accrocher" plus d'un grand esprit. On pense, par exemple, à Victor Hugo, d'abord sceptique, puis bouleversé par la voix d'outre-tombe de sa fille Léopoldine. L'expérience ne semble pas totalement inoffensive puisque, de l'aveu même de l'abbé François Brune,
"lorsqu'on ouvre une porte sur l'au-delà, on ne peut pas savoir à l'avance ce qui s'y engouffrera et ce peut être le début d'une véritable possession. (...) Nombre de ces aventures se terminent en psychiatrie."Cet avertissement trouve son écho dans la Bible, où, depuis longtemps, le spiritisme est dénoncé comme une voie sans issue, un égarement dangereux, où plus d'un s'est brûlé les ailes.
La Bible se permet d'être si ferme parce qu'elle a beaucoup mieux à proposer aux angoisses et à la curiosité de l'homme.Conseils.
- Ce qu'il ne faut pas faire... . Certains déclarent:
"Consultez les esprits des morts, qui chuchotent et murmurent, en prédisant l'avenir. Il est normal, disent-ils, qu'un peuple consulte ceux qui sont ses dieux, qu'il s'adresse aux morts, en faveur des vivants".- Ce qu'il faut faire... . Si l'on vous dit cela, vous répondrez:
"C'est aux instructions et aux messages du Seigneur qu'il faut revenir". Celui qui n'adoptera pas ce mot d'ordre ne verra pas l'aurore (la Bible, Esaïe 8:19,20). Bernard Denéchaud.SECTION 2
DIS-MOI AVEC QUI TU TRANSCOMMUNIQUES
Décidément, l'homme est un bien étrange animal! Il peut être la plus intelligente des créatures et, en même temps, la plus stupide.
A-t-on jamais vu, par exemple, une espèce accomplir les prouesses scientifiques que l'on sait, et être folle au point de ravager la planète qui l'héberge?
Moralement ou esthétiquement, il en va de même. Capable de beautés sublimes, de bonté, de générosité, de dévouement, de sacrifice, et pouvant aussi se comporter comme le plus abject des monstres. Il serait bien étonnant que le domaine religieux, seul, fasse exception et ne porte pas la marque de cette profonde incohérence.
"Il vaut mieux s'adresser au bon Dieu qu'à ses saints", dit le proverbe. Sage, très sage.Et pourtant, combien d'hommes, sous toutes les latitudes et de tout temps, ont fait et font exactement le contraire. Qu'il veuille savoir ce qui lui est caché, qu'il ait besoin de réconfort dans une grande souffrance, et souvent l'homme, plutôt que de se tourner vers Dieu, préfère consulter l'au-delà, les esprits, les morts, un ancêtre, ou l'âme de son chat... . Bref, je ne sais quelle faribole!Dieu, le Dieu vivant et vrai, puissant créateur du ciel et de la terre, sauveur, plein d'amour et de bonté, nous dit que nous pouvons nous adresser à lui en toutes circonstances, qu'il désire être notre guide, notre consolateur. Aucun doute n'est possible: il nous a donné sa parole.
Et l'homme s'en va consulter ce qu'il y a de plus chimérique! Quelle lamentable solution! On peut se demander les raisons d'un tel comportement. Il y a certes les besoins de savoir et de sécurité. Mais pourquoi régresser à des faux-semblants, à de pâles substituts, qui ne sont pas seulement une erreur, mais encore une faute?L'attrait du mystère y est certainement pour beaucoup: l'au-delà de la mort est paré de tous nos fantasmes imaginatifs, de tous nos délires pseudo-mystiques. C'est une manière de l'amadouer, de la dépasser, de la transcender et de la nier, cette mort qui, autrement, nous glacerait tellement.
Au fond, bien cachée dans les replis secrets de notre conscience, cette attitude est fort orgueilleuse. L'homme peut y faire l'économie de Dieu. En consultant son semblable, vivant ou mort, c'est lui-même qu'il divinise, tentation luciférienne, s'il en est.
Erreur, parce que les morts ne savent rien et ne peuvent communiquer avec nous. Faute "contre laquelle le code de la route divin nou