LE POURQUOI DE LA SOUFFRANCE

La foi de certains chrétiens vacille à cause du mal et de la souffrance qui sont une réalité malgré l'existence d'un Dieu tout-puissant et miséricordieux. Les uns pensent qu'il est tout-puissant mais qu'il n'aime pas, et c'est pour cela qu'il ne met pas fin à ces fléaux ; les autres pensent qu'il est tout amour mais qu'il n'est pas tout-puissant et donc il est incapable d'arrêter le mal. On ne comprend pas comment le Dieu de la Bible, qui se déclare à la fois tout amour et tout-puissant, puisse vraiment exister.

LE "POURQUOI" DE LA SOUFFRANCE"

Pourquoi Dieu ne met-il pas fin à tout mal ?

Dieu créa l'homme avec le libre arbitre. Quand il fit l'homme innocent, il le prononça "très bon". L'homme est doué d'une intelligence, d'émotions, et d'une volonté : il a le droit de choisir. S'il n'avait pas de volonté, il ne serait pas plus qu'une marionnette ou une machine. Le libre arbitre que Dieu a donné à l'homme inclut la capacité de choisir entre le bien ou le mal.

Selon Romains 3.23, tous sont pécheurs. Les hommes libres que Dieu a créés font quelquefois un mauvais choix. Comment Dieu devrait-il traiter notre péché ? Quelqu'un a suggéré : "Il devait détruire aussi bien tous les pécheurs que Satan !" Mais s'il devait détruire tous ceux qui ont péché, il nous détruirait, vous et moi. Ce que nous voulons de Dieu, ce n'est donc pas qu'il soit juste, mais qu'il soit miséricordieux.

Dieu a choisi de travailler avec les hommes et les femmes, de ne pas les forcer à être justes mais de leur accorder la liberté de choisir entre le bien et le mal. En ceci, Dieu n'a pas oublié d'aider l'humanité à faire le bon choix. Il a envoyé Jésus dans le monde afin qu'il meurt pour nous et qu'il établisse un royaume de justice. Dieu nous a donné sa parole, la Bible, comme guide. Il préfère que les gens se repentent et qu'ils soient sauvés, plutôt que de devoir les punir (Ez 33.11 ; 2 P 3.9). Dieu n'est pas responsable des mauvaises actions de ceux qui choisissent de faire le mal.

Pourquoi Dieu n'empêche-t-il pas les désastres naturelles ?

Un autre problème posé par ceux dont la foi en Dieu est faible, est celui des catastrophes naturelles : ouragans, tremblements de terre, éruptions volcaniques, tornades, incendies, inondations, maladies, etc. Dieu n'est pas à l'origine de ces tragédies. Ce sont des accidents causés par un système d'équilibre naturel. Salomon écrit en Ecclésiaste 9.11-12 :

" J'ai encore vu sous le soleil que la course n'est pas aux agiles, ni la guerre aux plus vaillants, ni le pain aux plus sages, ni la richesse aux plus intelligents, ni la faveur aux plus savants ; car les circonstances bonnes ou mauvaises surviennent pour eux tous. L'homme ne connaît pas plus son heure que les poissons qui sont pris au filet néfaste, ou que les oiseaux qui sont pris au piège ; comme eux, les humains sont enlacés à l'heure néfaste qui s'abat sur eux tout à coup. "
Les lois de la nature, établies par Dieu, sont constantes. La gravitation, la pluie, le vent, le feu, les éclairs, font tous partie de la vie ; mais ils peuvent aussi nous nuire.

Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes (Mt 5.45). Les accidents surviennent lorsque les gens se montrent imprudents, ignorants, ou mal préparés devant les phénomènes changeants de la nature.

Dieu n'empêche pas certains incidents car il sait qu'ils constituent de bonnes épreuves pour notre foi (Jb 1.12). Parfois la souffrance peut nous rapprocher de Dieu (1 P 4.19) ; elle nous rappelle notre besoin de lui (Mt 7.7-11).

La correction de Dieu est pour notre bien, pour nous fortifier et nous aider à persévérer (Hé 12.5-11). Correction n'égale pas châtiment ; elle est faite pour notre bien. Les calamités réveillent souvent les gens au fait que Dieu est le Seigneur de notre vie (Es 45.5).

LA VALEUR DE LA SOUFFRANCE

Si l'on peut prouver que la souffrance a une certaine valeur, et qu'elle peut faire du bien dans la vie d'une personne, alors cette souffrance ne constitue plus un argument contre l'existence d'un Dieu bon. Beaucoup de gens pensent que vivre dans l'aisance et le bonheur devrait être le but de l'homme (Ec 7.2-4). Et pourtant, certains bons traits de caractère ne peuvent se développer chez nous que par des souffrances. La perle se forme non par l'aisance, mais par l'affliction. Romains 8.28 nous dit que " Toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu ".

Que peut-on tirer de sa souffrance ?

1) La souffrance peut nous aider à nous connaître nous-mêmes, à comprendre notre caractère, et à savoir ce que nous pouvons faire pour bénir la vie des autres.
2) Elle peut nous montrer ce qui est vraiment important dans la vie.
3) Elle peut nous aider à être plus reconnaissants pour nos bénédictions.
4) Elle peut nous enseigner la compassion face aux besoins des autres.
5) Elle peut nous donner une appréciation plus profonde pour la prière.
6) Elle peut nous enseigner la valeur de la douceur dans nos paroles, nos pensées, nos actions. 7) Elle peut nous montrer que les heures sombres sont suivies, le plus souvent, par des heures éclatantes (Ps 30.5).
8) Elle peut nous encourager à nous souvenir de Dieu. Certains ne pensent jamais à Dieu avant de se trouver devant un grand besoin.
9) Elle peut nous conduire à la patience (Rm 5.3).
L'EXEMPLE ULTIME DE LA SOUFFRANCE

Jésus-Christ connaît la souffrance dans ses formes multiples : douleur, blessure, injure, châtiment, rejet, préjugés, jalousie, haine, faim, faiblesse. Il a souffert, mais non à cause d'un quelconque péché qu'il aurait commis. Personne ne peut accuser Jésus de ne pas comprendre la souffrance.

La souffrance de Jésus sur la croix nous enseigne que l'amour et la souffrance sont conciliables. Jésus n'a jamais mis en cause l'amour de son Père. L'amour de Dieu se démontre de manière spectaculaire par la souffrance et la mort sur la croix de Jésus (Rm 8.6-8 ; 1 Jn 4.8). Personne ne peut accuser Dieu de ne pas se soucier de l'homme.

La mort de Jésus nous enseigne que la souffrance ne constitue pas toujours un châtiment pour nos péchés, car Jésus était sans péché (1 P 2.22 ; Hé 4.14-16). Il est mort, non pour ses propres péchés, mais pour les nôtres.

La mort de Jésus nous enseigne, en plus, que la souffrance d'une seule personne peut être une bénédiction pour beaucoup d'autres personnes. Par exemple, Joseph a souffert afin de sauver Israël pendant la famine. Moïse a souffert afin de conduire Israël hors d'Égypte vers la liberté. David a souffert afin d'établir un royaume juste en Israël. Jésus a souffert afin de sauver son peuple de ses péchés (Mt 1.21).

La souffrance, même injuste, qu'on accepte librement, aide à effectuer de merveilleux changements dans le caractère des principaux concernés. L'amour a son prix (Jn 15.13). La mort de Jésus sur la croix est la preuve qu'il existe quelque chose de pire que la souffrance : le péché. Le Dieu saint et juste a le péché en horreur. Notre Père céleste a condamné le péché par la croix du Christ. Lorsque Jésus est mort, il portait sur lui la condamnation du péché du monde entier.

Nous ne devons pas plaindre Jésus sur la croix, mais nous devons plaindre Caïphe, Pilate, et Judas. Ne permettons jamais aux douleurs de la vie de nous aveugler quant à la véritable cause des souffrances du monde : le péché et la rébellion contre Dieu.

La mort de Jésus nous assure que la souffrance, quand elle se trouve dans la volonté de Dieu, mène toujours à la gloire. Ce n'est pas la souffrance en elle-même qui fait cela, mais la souffrance "dans la volonté de Dieu", celle qui s'appuie sur sa grâce. Sa mort nous montre comment la souffrance peut se transformer en amour et gloire. La croix rugueuse est symbole de honte, mais Jésus a transformé cet instrument de mort en message d'amour.

La mort de Jésus nous enseigne également que la souffrance ne dure pas à jamais, que la mort n'est pas la fin. Lorsque les enfants de Dieu sont dans la souffrance, il est auprès d'eux, il partage leur douleur, il les soutient entre ses mains. Qu'un chrétien vive ou qu'il meurt, il reste toujours dans l'amour d'un Père compatissant dans les cieux.

" Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur " (Rm 14.8 ; cf. 8.37-39).
Jésus s'est livré entre les mains de son Père, qui a reçu son esprit au moment de la mort. Nous aussi, nous avons cette assurance bénie.

Jésus avait la confiance et le courage qu'il fallait pour se donner à son Père dans les moments de souffrance. Ceci, aussi, est une grande source de force pour le chrétien (1 P 2.21-24).

CONCLUSION

Nous pouvons nous joindre au chant de Habaquq, un chant de confiance en Dieu :

" Car le figuier ne fleurira pas, Point de vendange dans les vignes, La production de l'olivier sera décevante, Les champs ne donneront pas de nourriture ; Le petit bétail disparaîtra de l'enclos, Point de gros bétail dans les étables. Mais moi j'exulterai en l'Éternel, Je veux trouver l'allégresse dans le Dieu de mon salut. L'Éternel, mon Seigneur, est ma force, Il rend mes pieds semblables à ceux des biches Et me fait marcher sur les hauteurs " (Ha 3.17-19).
La confiance en Dieu nous aide à surmonter les nombreuses souffrances de cette vie (2 Co 4.7-15).

Tr. PC pour Parole de Vie


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