NOS BÉNÉDICTIONS
IntroductionEst-ce que vous avez déjà compté vos bénédictions? Pourquoi pas? Afin de comprendre nos bénédictions sur ces trois terrains que sont le monde, la terre et le ciel, il est important que nous comprenions le sens de ces terrains différents. Nous nous trouvons dans ce monde, sans appartenir au monde comme système gisant sous le jugement de Dieu. Nous vivons sur la terre, où nous pouvons jouir des bénédictions que Dieu nous donne, sans oublier que nos vraies bénédictions chrétiennes appartiennent au ciel, où notre Seigneur Jésus se trouve.
Comment pouvons-nous garder un bon équilibre entre ces terrains différents où nous avons des privilèges et des responsabilités qui nous sont donnés de Dieu? Nous allons essayer de discuter de ces terrains différents, ainsi que de la question de notre attitude en rapport avec ces bénédictions. Ou bien, pour le dire d'une autre façon: quelle devrait être notre attitude face à ces privilèges et responsabilités à nous qui nous trouvons dans ce monde, qui vivons sur la terre et qui sommes en route vers le ciel?
(1) LE MONDE - LES CHOSES MONDAINES
Commençons par " le monde et les choses du monde ". Nous voyons tout de suite que la Parole de Dieu nous indique trois façons différentes de voir le monde.
A. D'abord dans le sens neutre: l'univers ou l'ensemble de l'humanité sur la terre. Par exemple: la venue du Seigneur dans le monde, Jean 1:9; 1 Tim. 1:15. Voir aussi Matt. 4:8; 26:13; Marc 16:15; Jean 16:21; 1 Cor. 5:10b; 1 Tim. 6:7.Dans 1 Cor. 7:33 l'expression " les choses du monde " a presque la même signification que les choses de la terre.B. Ensuite comme système corrompu par le péché, contrôlé par Satan et sous le jugement de Dieu. Voir d'abord 1 Jean 2:15-17; 3:1,13; 4:4s; 5:4,19. Voir aussi: Jean 7:7; 8:23; 12:31; 14:17,27,30; 15:18s; 16:11,20,33; 17:14,16,25; 1 Cor. 2:12; 3:19; 11:32; 2 Cor. 7:10; Gal. 6:14; Éph. 2:2; Col. 2:8,20; Jac. 1:27; 4:4; 2 Pi. 1:4; 2:20. Dans ce contexte il y est toujours question d'un péché spécifique. Des vêtements peuvent être mondains dans le cas où ils provoquent des pensées pécheresses. Certaines habitudes peuvent être mondaines, à cause des tentations auxquelles on s'expose. Certains métiers doivent être évités, mais dans beaucoup de cas notre occupation est une bénédiction et certainement pas mondaine dans ce sens négatif.
C. Finalement, en tant que place des bénédictions terrestres, le monde représente l'ensemble des biens, des soucis et des soins; dans un sens neutre, 1 Jean 3:17; voir aussi Matt. 16:26 (sens négatif) et 1 Cor. 7:29-33 en rapport avec les choses qui passent, mais qui nous occupent, pour celui qui est marié plus que pour celui qui n'est pas marié. Les choses du monde ne sont pas toujours mauvaises (cela dépend du contexte et de l'usage). Les choses terrestres peuvent nous trop préoccuper et dans ce sens-là c'est négatif, voir Phil. 3:18s; Col. 3:2s,5; Jac. 3:14s.
(2) LES CHOSES TERRESTRES - lire 1 Tim. 4:1-5
1) La plus haute révélation (1 Tim. 3:16) nous donne l'intelligence pour voir la création (déchue) selon les pensées de Dieu et pour utiliser les bénédictions de la création (nourriture, vie de couple, vie de famille) pour la gloire de Dieu et pour notre profit.Donc, on peut jouir des choses terrestres (pourvu que ce soit dans le bon contexte et dans une bonne attitude); on peut aussi faire du bien à d'autres avec ces choses, mais tout cela a une place temporaire et soumise à la vie éternelle.2) Dans Rom. 14 et 1 Cor. 8, Paul nous enseigne de supporter les frères faibles (ascètes). Par contre, dans 1 Tim. 4 il condamne le faux ascétisme, qui s'impose comme étant l'enseignement des démons.
3) Tout ce que Dieu a créé est bon en soi et bon pour nous, si nous l'utilisons avec Dieu et selon Dieu (le travail; la créativité; la bonne musique; la pratique de sports pour vitaliser le corps; la nourriture, inclusivement le vin; la sexualité dans le contexte du mariage, etc.).
4) Paul souligne la façon selon laquelle on doit jouir de ces bénédictions, dans la bonne attitude (spirituelle):
a. dans le contexte de la vérité révélée et de la foi; la connaissance de Christ selon 1 Tim. 3:16 nous élève quand même au-dessus du niveau terrestre.
b. avec reconnaissance, avec gratitude et avec des actions de grâce, tout en réalisant que ces bénédictions nous parviennent de la main de Dieu.
c. ces dons sont sanctifiés par la Parole de Dieu (qui nous donne l'autorisation d'utiliser ces choses selon Dieu) et par la prière, par laquelle nous exprimons notre reconnaissance et notre dépendance.1 Timothée 6:17b-191) Dieu nous donne tout (cf. 1 Tim. 4:4) pour en jouir. Voir aussi Ecclésiaste 2:24; 3:13; 5:17s.
2) Nous pouvons utiliser nos bénédictions et possessions terrestres pour en jouir. De plus, nous pouvons les utiliser pour en donner à d'autres, pour apprendre à partager et à ne pas mettre notre confiance dans les richesses. Que nous soyons contents de la nourriture et du fait d'être vêtus (1 Tim. 6:6-10)!
3) Dans les vs. 12 et 19 Paul nous montre que la vie éternelle dépasse en valeur les bénédictions terrestres, utilisées d'une façon spirituelle.
Des administrateurs
Nous sommes ici comme des administrateurs de ces choses terrestres que Dieu nous confiées pour un temps. Tout Lui appartient; réalisant cela, nous utilisons ces choses pour sa gloire, dans un monde où les droits du Dieu - Créateur - Rédempteur sont rejetés.
Dans Luc 16:9-12 nous trouvons les contrastes suivants :
- les richesses injustes (utilisées pour le Maître) - les tabernacles éternelsNous sommes des administrateurs (qui doivent être fidèles) dans les choses de la terre, les bénédictions que Dieu nous a confiées, mais qui Lui appartiennent (" ce qui est à autrui "). En contraste avec ces choses nous possédons " ce qui est nôtre ", c-à-d. les choses éternelles et spirituelles, la vraie vie, la vie éternelle.- ce qui est très petit - ce qui est grand
- les richesses injustes - les vraies richesses en Christ
- ce qui est à autrui (les choses de la terre; du Maître) - ce qui est vôtre (les choses du ciel)
Dans ce contexte nous pouvons mieux comprendre que les passages de Colossiens 3 et Philippiens 3 ne condamnent pas carrément les choses terrestres. Ils condamnent ces chrétiens qui ne vivent que pour les choses terrestres, qui sont entièrement préoccupés par ces choses. Ils ne pensent pas du tout à leur vie cachée avec Christ en Dieu. Les choses terrestres ne sont pas mauvaises, mais ce qui est faux, c'est d'être entièrement " pris " par ces choses. Dans la vraie vie chrétienne, les choses terrestres occupent une place importante, mais toujours soumise à et contrôlée par la vraie vie.
Conclusions
Il y a une distinction claire et nette entre les choses mondaines (en rapport avec ce monde comme système de l'ennemi) et les choses terrestres (qui sont bonnes en elles-mêmes). Par contre, nous comme chrétiens, nous pouvons utiliser les choses terrestres d'une manière mondaine, soit dans les cas où ces choses vont mettre de côté l'influence des choses éternelles et célestes. En autres mots: celui qui ne pense qu'aux choses terrestres et mondaines, mais aussi celui qui ne donne pas de temps à son épouse, ne sont pas des frères spirituels.
Le frère qui ne vit que pour et à cause de sa femme, est mondain. Celui qui ne fait pas son travail comme il faut, ou qui utilise le temps de son patron pour lire la Bible, n'est pas spirituel et il est dans un sens même mondain, parce qu'il agit comme les gens du monde. Celui qui est entièrement pris par son emploi au point de ne plus avoir du temps pour son épouse et pour sa famille et encore moins de temps pour le Seigneur, celui-là est mondain, parce qu'il ne pense qu'aux choses terrestres.
La musique est un don merveilleux de Dieu dans sa bonne création (de laquelle nous pouvons jouir même dans le contexte de nos réunions par les cantiques qu'on chante), mais celui qui ne vit que pour la musique, même si c'est de la musique " spirituelle", ne pense qu'aux choses terrestres et ainsi il est mondain.
Pour finir notre discussion sur ce point, je réfère à 1 Jean 2:15-17 et 3:17. Dans le dernier passage les choses du monde sont vues comme des richesses terrestres avec lesquelles on peut faire du bien à notre frère. Mais dans le premier passage nous voyons comment les mêmes choses sont considérées comme étant un grand danger pour le croyant. Le danger est qu'il se mette à aimer ces choses (bonnes) du monde, qu'elles commencent à occuper son cœur et ainsi qu'elles le détournent dans ses affections pour le Seigneur. Elles deviennent la cause des convoitises charnelles et de la fierté: c'est le point de départ de l'idolâtrie (1 Jean 5:21).
Il y a donc une distinction entre les choses mondaines et terrestres. Si nous ne veillons pas, il pourrait nous arriver facilement de tomber d'un usage spirituel des choses terrestres à un usage charnel et mondain. Dans le premier cas, nous servons le Seigneur; dans le deuxième cas, nous nous servons nous-mêmes, pour ne pas dire Satan. Que le Seigneur nous donne la grâce pour que nous soyons en mesure de sonder nos cœurs.
(3) LES BÉNÉDICTIONS CÉLESTES
Notre bourgeoisie est dans le ciel, selon Philippiens 3:20. Notre vraie vie, nos droits, notre patrie, sont dans les cieux. Comme Philippe était une colonie de Rome, représentant la capitale de l'empire, ainsi les chrétiens représentent le ciel sur la terre. Ce passage nous montre également que nous sommes des citoyens du ciel il est vrai, mais nous demeurons encore sur la terre. Par contre, Éph. 2:6 nous indique que Dieu nous a fait asseoir dans les lieux célestes dans le Christ Jésus. Vivifiés avec Christ, nous avons été unis à notre tête (chef) dans les cieux (1:20). Ce qui est vrai pour Christ, est vrai pour nous. En Christ nous sommes assis dans le ciel. Est-ce que nous en réalisons les implications? Noblesse oblige!
Colossiens 3:1-4 nous enseigne que, étant sur la terre, notre cœur est dirigé vers le ciel, parce que Christ est là, notre vie est là (et en même temps Il est notre vie en nous ici sur la terre). Nous sommes sur la terre, mais nous appartenons au ciel, et cela doit se manifester dans notre vie sur la terre.
Dans 1 Corinthiens 15:48 nous sommes vus comme des êtres célestes (le v. 49 parle du futur, lorsque nos corps seront changés ou ressuscités, pour être rendus conformes au corps de gloire de notre Seigneur Jé